La location courte durée responsable de la crise du logement ?

De nos jours, la location de courte durée, également connue sous le nom de « location de meublés de tourisme », suscite l’attention de nombreux parlementaires. On l’accuse d’aggraver, voire de causer la crise du logement actuelle. Le meublé de tourisme, souvent désigné sous le nom populaire de « location Airbnb » ou « location saisonnière », risque de voir sa régulation renforcée dans un avenir proche.

En effet, la LCD (Location à Courte Durée) est en constante expansion depuis de nombreuses années, ce qui a pour effet de retirer des milliers de logements du marché de la location à long terme. Certains propriétaires choisissent même de profiter des avantages des deux mondes : ils louent à long terme de septembre à mai, puis passent en LCD pendant les mois de juin à août, obligeant ainsi leurs locataires à déménager pendant la période estivale. Ce sont ce genre de pratiques non professionnelles que les parlementaires ont dans leur viseur.

Une limitation de la durée de la location et la mise en place de mesures de compensation :

Dans les zones tendues ou dans les villes de plus de 200 000 habitants, des mesures limitant et compensant ces pratiques ont été mises en place au cours des dernières années. En d’autres termes, dans certaines communes, on ne peut exploiter qu’un nombre prédéfini de biens en LCD, à condition de changer l’affectation des biens. Ces changements d’affectation sont liés au propriétaire et sont temporaires, d’une durée de 3 à 5 ans selon la commune. Ensuite, si vous souhaitez continuer la LCD, vous devez « compenser» votre utilisation en transformant un bien en habitation. Ces mesures visent à limiter les propriétaires qui possèdent plusieurs biens en LCD et les obligent à équilibrer leurs locations. Cependant, une fois que vous
avez obtenu votre période initiale de 3 à 5 ans et éventuellement des années supplémentaires via la compensation, vous ne pouvez plus louer en LCD.

Fin des 120 jours par an ?

De plus, il est important de noter qu’un propriétaire particulier ne peut actuellement pas louer sa résidence principale en LCD pendant plus de 120 jours par an, pour conserver le titre de résidence principale. Une mesure proposée par le groupe de parlementaires de Julien Bayou, consisterait à réduire ce délai maximal à 90 jours par an, mais d’étendre également cette limite aux résidence secondaires. Mais est-ce que pour autant ces propriétaires vont mettre sur le marché de la longue durée, un bien dont il dispose et jouissent de temps en temps ? Allons bon !

La réduction des avantages fiscaux ?

Enfin, une autre mesure qui était en discussion était la réduction de l’abattement de 71 % sur les meublés de tourisme classés. Cette mesure suscite également de nombreux débats, car cet abattement permet actuellement à de nombreux Français de compléter leurs revenus, tout en ne payant pas énormément de taxes lorsque leur travail est de qualité.

La France avec sa position de grande législatrice, régule et taxe toujours toutes les nouvelles pratiques, parfois même avant d’en comprendre le fond. Mais la véritable question est de savoir si la crise du logement est réellement causée par les « Airbnb » et autres pratiques similaires. Mais pour répondre à cette question : « Est-ce que la location de meublés de tourisme contribue à la crise du logement ? », il est important de prendre en considération plusieurs facteurs.

Tout d’abord, il est essentiel de savoir combien de logements sont exclusivement réservés à la location de meublés de tourisme en France. Selon Airbnb, ce nombre est actuellement de 500 000. Ensuite, il est nécessaire de déterminer si le nombre de logements construits chaque année est suffisant pour répondre à la croissance démographique et à l’immigration.

Une construction de logement insuffisante

Selon Statista, la construction de nouveaux logements a connu une baisse de 20 % entre 2011 et 2021, passant de 430 000 logements en 2011 à 345 000 en 2021. Cela représente une diminution de plus de 80 000 logements, alors que les politiques de grands travaux pourraient contribuer à la relance économique. En revanche, la population française, elle, ne cesse d’augmenter, avec plus de 1 100 000 nouveaux habitants en 2021, sans compter l’immigration illégale. C’est donc un déficit de 755 000 logements que ne pourraient combler les 500 000 logements en location courte durée.

De plus, les 500 000 logements dédiés à la location de meublés de tourisme représentent une proportion relativement faible par rapport au taux de vacance immobilière, qui est de 8 % comparé à ce 1,35 % que représentent ces 500 000 logements. En outre, il est important de noter que si la précarité de la population française était moins répandue (environ 20 %), les Français pourraient bénéficier de conditions de logement plus stables. Car avant de blâmer les loueurs de meublés de tourisme, il serait préférable de répondre efficacement à la demande croissante de logements due à la croissance de la population française.

Une population française dont une bonne partie aura, dans tous les cas, du mal à se loger sans des logements sociaux étant bien trop précaire pour répondre aux conditions des propriétaires. En effet, ces derniers ont tendance à favoriser les locataires en contrat à durée indéterminée (CDI) et les hauts revenus. Les personnes au salaire minimum (SMIC), ainsi que les chômeurs et sous-employés, représentent un risque trop important pour ces propriétaires qui ont souvent un crédit à rembourser.

Ainsi, bien que la location de meublés de tourisme puisse ne pas contribuer à résoudre la crise du logement, elle n’en est pas la cause. De plus, elle constitue un véritable marché, à l’aire du télétravail et des formations professionnelles. Sans compter qu’elle favorise le tourisme et l’économie en créant chaque année de nouveaux emplois.

L’État va-t-il construire plus de logements sociaux ?

La question se pose alors de savoir si l’État devrait construire davantage de logements sociaux. Il est important de noter que la construction de logements sociaux est principalement gérée par les collectivités territoriales, qui ont reçu des compétences et des ressources de l’État dans le cadre de la décentralisation.

La construction de logements sociaux demeure insuffisante par rapport à la croissance démographique de la France, comme nous l’avons vu. Les communes sont tenues, en vertu de la loi sur la Solidarité et le Renouvellement Urbain (SRU), de construire une proportion de logements sociaux en fonction du nombre de permis de construire qu’elles délivrent, soit 20 % ou 25 %. Récemment, la préfète du Rhône a évoqué la possibilité que l’État reprenne cette compétence, estimant servir l’intérêt général. Il convient donc de suivre de près les mesures prises par l’État pour faire face à la crise du logement.

Une autre proposition discutée par le gouvernement est le rachat de logements neufs invendus à des promoteurs immobiliers, une idée avancée par la Première Ministre. Cependant, il est peu probable que ces logements, initialement construits pour les classes moyennes et les classes moyennes hautes, correspondent aux besoins des personnes aux revenus des minima sociaux. Cette démarche nécessiterait d’importantes dépenses publiques pour racheter ces logements, qui se compteraient en milliards, milliards qui évidemment ne seront pas alloués à la construction de logements sociaux.

Il ne faut pas non plus oublier que cette crise du logement, qui est déjà bien présente depuis plusieurs années, va se trouver renforcée d’autant plus à l’avenir par la crise énergétique avec l’augmentation des prix de l’électricité, mais également par la crise économique mondiale participant à augmenter l’inflation partout dans le monde.

Mais alors à qui la faute ?

Pourquoi tant de propriétaires en viennent à la LCD ? Est-ce c’est parce qu’ils sont avides et éternellement insatisfaits ? Ou n’est-ce pas plutôt parce que la location longue durée est de moins en moins intéressante pour ces derniers ? Comment se fait-il qu’en France autant de biens immobiliers soient encore inoccupés ? La Grande législatrice, ses parlementaires et ses sénateurs devraient se poser les bonnes questions et faire en sorte de donner envie aux propriétaires de mettre plus de logements sur le marché de la longue durée, au lieu encore et toujours de légiférer, restreindre et taxer. Est-ce que la nouvelle loi anti-squat va diminuer les peurs des propriétaires ? Seul l’avenir nous le dira. Toujours est-il que pour sécuriser votre location à long terme et toujours plus rentabiliser votre logement, vous savez que Best Eco Beds est là pour vous aider.

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